Méthodologie d'Histoire-Géographie bac et supérieur

21/05/2014 14:12

Méthodologie d'Histoire-Géographie

bac et supérieur

 

La composition

L'étude d'un ensemble documentaire

Commentaire d'un document

Croquis

 

 

La composition

1/Les différents types de sujets

 

Les sujets d'Histoire

Les sujets portent sur un ou plusieurs thèmes et privilégient une combinaison entre différents points de l'Histoire et du programme: une large période ou u tableau à un moment de l'évolution historique. En revanche, ils ne portent jamais sur un point de détail ni, de manière exclusive, sur les dix dernières années (mais un sujet peut inclure ces dix dernières années dans une durée plus longue).

 

Sujet chronologique: Les indices: l'intitulé comporte le mot évolution ou le sujet comprend deux dates limites (ex.: La société française de 1945 à nos jours). Le piège à éviter: consacrer une première partie à la date de début, une seconde à la date de fin, car le tableau de la situation à ces deux dates ne montre pas d'évolution. Le plan attendu: un plan chronologique est conseillé (mais pas obligatoire). Les parties doivent orrespondre à des étapes réelles, avec une dimension thématique (ne découpez pas le temps en tranches arbitaires).

 

Sujet tableau: Les indices: le sujet ne comporte qu'une seule date et vous invite à dresser un tableau à une date ou une époque charnière (ex.: Le monde en 1947). Le piège à éviter: partir sur un plan à tiroirs avec un découpage hâtif et vide de sens, qui produirait un devoir déséquilibré (par exemple, une partie politique, une partie économique et une dernière partie vide ou fourre-tout). Le plan attendu: un plan thématique s'impose, à condition de trouver une bonne thématique (les deux ou trois éléments clés qui permettent de décrire la situation).

 

Sujet question: Les indices: le sujet est posé sous forme de question (ex.: Qu'est-ce que la Guerre Froide?); la question peut aussi être sous-entendue (ex.: La Guerre Froide). Le piège à éviter: faire une récitation de cours sur tout ce qui se rapporte de près ou de loin au sujet. Le plan attendu: suivant que le sujet présente plutôt des constantes ou plutôt es évolutions, il faudra opter pour un plan thématique avec une composante chronologique, ou bien pour un plan chronologique.

Sujet bilan: Les indices: l'intitulé du sujet comporte le mot bilan (ex.: Bilan de la Seconde Guerre mondiale). Le piège à éviter: raconter les événements qui précèdent pour finir, en conclusion, pas un début de bilan. Le plan attendu: un plan thématique, sans composante chronologique (il faut se placer à la fin de la période dont on veut faire le bilan).

Sujet relation ou comparaison: Les indices: le sujet présente deux espaces ou deux phénomènes; parfois il comporte les mots ressemblances et différences (ex.: Les États-Unis et l'Europe de 1945 à nos jours). Le piège à éviter: traiter succéssivement les deux termes du sujet (cette approche bride la réflexion en interdisant de penser les relations entre les élements du sujet) ou présenter les ressemblances puis les différences (plan pauvre, contenu confus). Le plan attendu: suivant que le sujet présente plutôt des constantes ou plutôt des évolutions, il faudra opter pour un plan thématique avec un composante chronologique, ou bien un plan chronologique.

 

Les sujets de géographie

Les sujets de géographie portent sur un ou plusieurs thèmes ou ensembles géographiques et jamais sur un point de détail. Le sujet peut être accompagné de quelques données statistiques ou d'indications spatiales. Il ne s'agit pas de les commenter ou d'en utiliser tous les éléments mais de s'en servir pour retrouver un chiffre ou situer un fait.

 

Analyse d'un espace: Les indices: le sujet comporte le mot espace ou aire ou spatial (ex.: Les contrastes spatiaux du développement au Brésil). Le piège à éviter:faire une récitation de cours sur tout ce qui se rapporte de près ou de loin au sujet (par exemple, traiter l'ensemble de l'agriculture aux États-Unis alors que le sujet porte sur l'organisation spatiale de l'agriculture). Le plan attendu: le plan est thématique, centré autour de la description de cet espace mais aussi de son hétérogénéité. Pensez aux différentes échelles et aux évolutions, aux relations avec les espaces voisins ou à l'insertion de cet espace dans l'espace mondial.

Analyse d'une situation ou d'un phénomène: Les indices: le sujet invite à étudier une situation géographique assez générale (ex.: L'agriculuture américaine). Le piège à éviter:commencer par expliquer les causes avant de décrire la situation. Le plan attendu: un plan géographique classique en trois temps (description et localisation, explication des causes, exposé des conséquences ou des limites) est généralement le plus approprié.

Sujet comparaison ou relation: Les indices: le sujet présent deux espaces ou deux phénomènes à comparer (ex.: L'industrie du Japon et des Quatre Dragons) ou à mettre en relation (ex.: L'économie japonaise dans l'aire Pacifique). Le sujet comporte parfois les mots ressemblances, différences, comparer. Le piège à éviter: traiter successivement les deux termes du sujet (cette approche bride la réflexion en interdisant de penser les relations entre les éléments du sujet) ou présenter les ressemblances puis les différences. Le plan attendu: le plan est thématique pour bien mettre en valeur les relations entre les deux.

Sujet typologie: Les indices: le sujet comporte des expressions comme les types de, les différentes formes de, voire les différents (ex.: Les différentes politiques de développement dans le monde et leurs résultats). Le piège à éviter: présenter un ou deux types bien définis, puis faire une troisième partie partie fourre-tout. Le plan attendu: un plan thématique présentant des catégories clairement identifiées selon des critères précis s'impose.

Sujet à tendance historique: Les indices: le sujet comporte le mont évolution ou appelle d'emblée des connaissances historiques (ex.: Le peuplement des États-Unis). Le piège à éviter: faire un devoir d'histoire. Le plan attendu: un plan géographique classique en trois temps (description et localisation, expliquant des causes, exposé des conséquences ou des limites) se justifie pleinement.

 

2/L'introduction

 

L'introduction comporte pour le bac une quinzaine de lignes et pour les études supérieurs une page. Elle comporte trois éléments. Le premier est l'amorce qui, en géographie, est le plus souvent un exemple type amenant le sujet et sa présentation, et qui, en Histoire, se compose d'une phrase d'accroche ou d'une citation. De là, cette première étape se prolonge sur la définition des termes du sujets et des bornes chronologiques (pour l'Histoire). Dans le cas des études supérieures, il s'agit avant la définition, de présenter les sources et la bibliographie afin de montrer l'intérêt du sujet. Vient ensuite la problématique qui n'est autre que la question à laquelle la composition va répondre et qui se présente soit sous forme de question soit sous forme de phrase affirmative (à privilégier dans les études supérieures). L'annonce du plan: les dernières lignes de l'introduction servent à annoncer les deux ou trois parties du devoir; le devoir est généralement meilleur si les parties ont un titre rédigé sous forme de phrase et que l'ensemble de ces phrases donne une réponse claire au au problème posé (qui sert alors d'annonce de plan); il vaut mieux éviter les formulations lourdes (dans un premier temps, dans une première partie); néanmoins, une formulation peu agréable mais claire est préférable à une annonce vague ou embrouillée. L'introduction ne peut être rédigée que lorsque le travail préparatoire de recherche de la problématique et l'élaboration du plan est achevé. L'introduction est le premier point de contact entre l'examinateur et le candidat: optez pour une présentation claire et une rédaction soignée.

 

3/Le développement

 

Le développement n'est pas une restitution de connaissances mais une démonstration construite, cohérente, scientifique, avec un plan articulé autour de quelques grandes idées et qui permet de répondre à la problématique. Le plan comporte deux parties au minimum, trois au maximum. Un devoir composé d'une seule partie n'a pas de plan; un plan en quatre ou cinq parties signifie que le candidat n'a pas organisé ses connaissances ni synthétisé sa pensée. Les deux ou trois parties correspondent aux deux ou trois thèmes majeurs qui permettent de répondre au sujet. Elles sont équilibrées (de taille à peu près équivalente). Chaque partie commence par une phrase qui rappelle son thème ( vous pouvez reprendre les termes utilisés dans l'introduction pour annoncer le plan). Elle se termine par une transition qui en récapitule le contenu et annonce le thème général de la partie suivante. Chaque partie est elle-même divisée en deux ou trois sous-parties, correspondant chacune à une idée importante. Chaque sous-partie commence par une phrase (ou quelques mots) qui en annonce le thème.

Les sous-parties sont elles-mêmes organisées en un enchaînement d'idées, chacun étant liée à ce qui précède et à ce qui suite, de manière à avancer dans la réponse (démonstration) à la problématique posée. Chaque idée s'appuie sur un argument, des connaissances et, en géographie, au moins un exemple. Les parties, les sous-parties et les idées sont reliées entre elles par des mots de liaison, pour mettre en évidence des liens logiques: ainsi, aussi, donc, en effet, en revanche, ensuite, enfin, néanmoins et ainsi de suite. Pour expliciter votre pensée, intégrez à votre développement des graphiques et des schémas: le schéma de la transition démographique, un croquis rapide des trois zones de développement au Brésil, etc. La présentation du développement contribue à faire comprendre à l'examinateur la démonstration faite. Sautez quelques lignes entre les parties (mais aussi après l'introduction et avant la conclusion), une ligne entre les sous-parties, et allez à la ligne avec un alinéa chaque fois que vous exposez une nouvelle idée au sein d'une sous-partie. Ajoutons enfin qu'en géographie, des croquis faits main ainsi que des graphique et tableaux peuvent être ajoutés à la composition par le candidat afin d'étayer son argumentation et développer des exemples clairs.

 

4/La conclusion

 

La composition s'achève par une conclusion d'une dizaine de lignes qui comporte deux parties. La première est la synthèse du devoir: il ne s'agit pas d'un résumé du développement (risque de répétition) mais d'une récapitulation des conclusions faites à l'issue de chaque partie; cette synthèse montre que vous avez clairement répondu à la problématique énoncée en introduction. La deuxième est l'ouverture qui élargit le sujet sur de nouveles perspectives: elle peut annoncer des changements dans les années suivantes (en Histoire) ou futures (en Géographie); elle peut également permettre de passer du particulier (le sujet que vous avez traité) au général (en Géographie, d'autres espaces ou d'autres domaines). La conclusion est le dernier point de contact entre le correcteur et vous: soignez-la. Écrivez sobrement; évitez le lyrisme (avec horreur on constate que, l'outrecuidance (les dirigeants seraient bien inspirés de), la mise en avant de votre opinion (je pense que).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'étude d'un ensemble documentaire

 

1/Les types de documents

 

En Histoire, les documents de nature diverse (textes, images, cartes, statistiques, etc.). Ils peuvent être éclairés par des notes et accompagnés d'une chronologie indicative; en Géographie, les documents sont majoritairement des cartes, des croquis et des schémas, mais aussi des informations statistiques, parfois dess photos, des images ou des textes. Chaque document a été choisi parce qu'il est révélateur d'un aspect fondamental du sujet posé: à vous de le trouver.

 

Les textes: Ce peut être des documents sources (ex.: documents d'époque en Histoire) ou des textes scientifiques (ex.: une analyse d'historien ou de géographe), des écrits ou des documents oraux retranscrits (ex.: un discours), des documents officiels (ex.: un traité) ou privés (ex.: des Mémoires, un journal personnel, mais aussi un article qui exprime une opinion), des témoignages directs ou indirects. Pour bien analyser un texte, il faut en faire ressortir les idées fortes (le point de vue de l'auteur, par exemple), les articulations (la progression des idées, les enchaînements, les énumérations), ainsi que les mots-clés qu'il faudra expliquer en les restituant dans leur contexte (en Histoire) ou en les illustrant par des exemples (en Géographie).

 

Les cartes: Elles peuvent être de plusieurs types (descriptions, thématiques, de synthèse, statiques, dynamiques), à différentes échelles, par anamorphose, par plages colorées, par points. Leur étude fait ressortir les informations principales. En Géographie, elles fournissent généralement des informations thématiques et spatiales; dans cette matière, il est nécéssaire de dégager de grands ensembles, mais aussi des exceptions dans leur environnement, qu'il faudra décrire et expliquer. En Histoire, elles permettent de situer des faits, des oppositions, des revendications territoriales.

 

Les données statistiques et les graphiques: On les trouve essentiellement en Géographie; ils fournissent des informations très variées: valeurs absolues, valeurs relatives, pourcentages de répartition, pourcentages d'évolution dans le temps, indices d'évolution (généralement sur une base 100), indices de dispersion. Les graphiques circulaires (camemberts) et semi-circulaires servent à présenter des répartitions. Les histogrammes (graphiques en bâtons) servent à comparer des seuils. Les courbes permettent de montrer une évolution (penser à bien lire l'échelle, arithmétique ou logarithmique, qui donne des profils très différents, et à vérifier le point de départ pour bien mesurer les évolutions). L'analyse des documents doit être minutieuse, les informations regroupées (par type, par niveau, par région, par époque) et appliquées; le vocabulaire eployé doit être précis (ainsi, une courbe montre une croissance, une stagnation ou une décroissance).

 

Les documents iconographiques: Le dossier peut comporter des photographies (ex.: cliché sur le vif, photographie posée, vue générale d'un paysage, vue au sol ou aérienne, extrait d'un film), des affiches (ex.: des affiches politiques ou publicitaires), des oeuvres d'art (ex.: tableau, sculpture), des dessins de presse, des caricatures. Il faut en analyser la composition (structure générale, différentes parties, thèmes, personnages, plans, etc.), le titre, et déterminer quelles ont été les intentions de l'auteur.

 

2/L'analyse des documents

 

La première partie du devoir est consacrée à une analyse (éventuellement critique, c'est-à-dire mise en perspective) de l'ensemble documentaire. Ce travail nécéssite, au préalable, d'avoir décortiqué les documents proposés. L'analyse est guidée par un ensemble de questions (cinq au maximum) qui ont pour objectif d'inciter le candidat à trouver les informations essentielles contenues dans les différents documents; les expliquer; les restituer dans leur contexte; mettre certains d'entre eux en relation; identifier l'interêt et les limites de l'ensemble documentaire par rapport au sujet. Chaque question donne lieu à une réponse claire, précise et argumentée. Comme dans une composition, mais de manière beaucoup plus synthétique, les idées sont ordonnées de manière logique pour fournir une réponse construite et démonstrative; elles s'appuient sur les éléments apportés par les documents (chiffres, faits, etc.). Le devoir ne se contente pas de restituer les informations contenues dans le dossier. En Géographie, on évalue ces informations (ex.: s'il présente le faible taux de natalité en Chine, il rappelle qu'un enfant par famille ne permet pas le renouvellement des générations), les illustre (ex.: si le candidat explique que la plupart des multinationales ont leur siège dans la Triade, il en nomme quelques-unes), puis les explique (ex.: le candidat justifie le faible taux de natalité en Chine par la politique de l'enfant uniques. En Histoire, le candidat restitue les faits dans leur contexte (ex.: il rappelle quelle était la situation en Algérie et en France en 1958, et pourquoi il y a alors eu un changement de constitution).

 

3/La réponse au sujet

 

La seconde partie du devoir est une réponse organisée à une problématique clairement énoncée dans le sujet. Le travail doit être exclusivement centré autour de la problématique posée, même si les documents sont assez riches pour permettre d'aborder d'autres problématiques. Cette partie ne peut être traitées correctement si les documents ont été survolés. Mais il ne faut pas non plus les citer longuement, sous peine de perdre en efficacité, ni surtout les paraphraser sans élaborer de véritable synthèse. Citez-les brièvement (un mot, une expression, un chiffre-clé). Ce travail ne peut se dispenser de solides connaissances sur le sujet. Inversement, il ne peut pas non plus être une récitation de cours, déconnectée des informations que l'on aura tirées des documents. On attend du candidat qu'il fasse une réponse argumentée; sa longueur n'est pas limitée. Elle est entièrement rédigée (pas de notes, de phrases sans verbe, d'abréviations, etc.), structurée en deux ou trois paragraphes (qui correspondent aux deux ou trois parties d'une composition), avec une introduction et une conclusion (comme pour une composition, mais plus courtes). Pensez à apporter un éclairage critique sur les documents, sans devenir impartial(e) ou péremptoire.

 

 

Commentaire de document

 

 

1/Introduction

L'introduction d'un commentaire de document commence nécessairement par une amorce présentant le document en question: c'est l'amorce DANS pour D: date-A: auteur-N: nature-S: structure. Vient ensuite l'analyse historique (pour l'Histoire) ou le simple résumé du propos du document qui se tient en une à deux phrases, puis la problématique qui vise simplement à interroger la réalité historique ou géographique révélé par le document en question. Le tout se termine sur l'annonce de plan qui annonce un plan composé (deux ou trois thèmes de lecture allant de l'explicite au métatextuel ou implicite) ou linéaire (on suit le plan du texte). Dans le cas d'un commentaire de carte en géographie, une introduction suivant le plan ISAPP s'impose: I: identifier-S: situer-A: analyser-P: problématiser-P: annonce de plan.

2/Développement

Le développement se déroule différamment selon s'il s'agit d'un plan composé ou linéaire. Le plan linéaire suit scrupuleusement le plan du document (s'il s'agit d'un document iconographique, d'une carte ou tout autre document qu'un texte, le commentaire composé s'impose) et se doit de citer le texte en commentant chaque citation de façon à mettre en place une réponse à la problématique sans faire de paraphrase. Le plan composé lui impose de faire un plan en deux à trois parties réunissant les principaux thèmes de lecture et allant du plus explicite à l'implicite, la dernière partie portant nécessairement sur la réalité historique ou géographique révélé par le document. Chaque partie est composée de deux, trois voire quatre sous-parties présentée comme pour la composition et portant sur un aspect singulier du document en lien avec l'idée de la partie en question. Chaque partie doit impérativement être liées par des transitions.

3/Conclusion

La conclusion contient quant à elle deux parties comme pour la composition: un bilan répondant à la problématique et une ouverture élargissant le sujet.

 

Croquis

 

1/Les qualités d'un bon croquis

 

Un bon croquis est clair et visible: faites le tri pour ne porter que les informations essentielles, en évitant les détails qui encombreraient et rendraient le croquis confus. Il est aussi démonstratif: il présente une réponse immédiatement preceptible au sujet proposé (les informations essentielles doivent apparaître dès le premier regard). Hiérarchisez les faits en fonction de leur importance; évitez les contresens visuels en figurant un fait majeur sous une forme qui le rendrait apparement mineur; jouez des couleurs, employez des contrastes, grossissez certaines informations pour bien faire comprendre ce que vous voulez dire. Un bon croquis est précis: il faut veiller à l'exactitude des informations portées (la localisation des phénomènes, les tracés, les informations ponctuelles, ce qui nécéssite, au cours de l'année, une préparation sérieuse (aprendre à localiser les villes, s'entraîner à tracer des cartes, etc.). Un bon croquis est dynamique: il ne se contente pas de localiser une ville, par exemple, mais montre aussi si elle croît, stagne ou décline. Il est en outre complet: notez le nom des fleuves, des villes et des océans représentés sur le fond de carte; pensez à donner un titre à votre croquis, et n'oubliez ni la légende, ni l'échelle, ni l'orientation. Enfin, un bon croquis est soigné et esthétique: il est agréable à lire et à étudier, il n'est pas fouillis, il ne présente pas de couleurs, symboles ou écritures inesthétiques.

 

2/Quelques règles

 

Il y a cependant quelques règles à respecter. Un croquis complet comporte un titre, unr orientation, une échelle, une légende et une nomenclature. Le titre du croquis est celui fourni par le libellé du sujet. Reportez-le en haut de la carte, mais aussi en tête de la légende. L'orientation est généralement déjà portée sur le fond de carte. Si ce n'est pas le cas, indiquez-la. Par convention, le nord est généralement vers le haut de la feuille: indiquez-le par une flèche accompagnée de la lettre N. L'échelle est généralement déjà portée sur le fond de la carte. Sinon, utilisez la taille de la France, du Sud au Nord, qui représente environ 1000 kilomètres.

La légende est la clé de lecture du croquis. Elle doit figurer dans un espace défini (soit dans un cadre à côté ou au dessous de la carte pour en faciliter la lecture, soit sur une feuille à part si elle est longue), mais jamais en vrac autour de la carte ni au dos de la carte (il faut pouvoir la lire en même temps que le croquis). Elle doit être soignée dans sa présentation et surtout organisée: elle est classée en rubriques, avec des titres soulignés; les plages de couleur ou de hachures sont inscrites dans des rectangles; les figurés sont identiques à ceux du croquis. Pensez à tout indiquer (si vous avez représenté la mer en bleu, ce qui est généralement inutile, indiquez-le en fin de légende). N'oubliez pas non plus que chaque figuré doit être défini de manière à résumer votre idée. La nomenclature est l'ensemble des noms inscrits sur le croquis. Un bon croquis n'est pas muet. Portez sur la carte les noms indispensables par rapport au sujet, mais ne la surchargez pas (procédez à un choix). Les noms doivent être de taille identique pour un même type d'information et être écrits horizontalement, à l'exception des fleuves et des chaînes de montagnes qui suivent les tracés. Si votre écriture n'est pas très lisible, écrivez en majuscules. En cas de doute, évitez les localisations farfelues qui pèseraient gravement sur votre note. Pensez à écrire le nom des océans, éventuellement celui des lignes remarquables (en.: équateur, tropiques).

 

3/Les figurés

 

Pour cette analyse, il est nécéssaire de maîtriser le langage cartographique. Les figurés doivent avoir une signification précise, être adaptés au type d'information à traduire, bien se distinguer les uns des autres et parfois montrer une hiérarchie entre les phénomènes cartographiés. Par exemple, pour cartographier les agglomérations, on choisira un figuré ponctuel; pour les densités, on optera pour un figuré de surface.

Les figurés de surface: Ils servent à représenter des informations dont on veut indiquer l'extension géographique (ex.: les régions urbanisées, les régions pauvres, les régions agricoles). Utilisez des couleurs logiques (bleu pour la mer et les fleuves, marron pour les montagnes, vert pour les plaines). Choisissez des couleurs distinctes pour bien différencier les faits; limitez le nombre de couleurs utilisées pour ne pas nuire à la lisibilité et à l'esthétique. Attribuez la représentation graphique la plus forte (rouge, par exemple) à l'idée essentielle; si vous voulez indiquer des paliers dans une information (ex.: densité de population, utilisez le dégradué d'une même série de couleurs (jaune, orange et rouge) et nons des couleurs sans rapport les unes avec les autres (bleu, roug et vert). N'abusez pas des hachures (verticales, horizontales ou diagonales) car elles surchargent la carte, nuisent à la lisibilité, mais aussi car leur exécution est un travail long (une seule série de hachure est envisageable).

Les figurés ponctuels: Ils servent à représenter des informations très localisées (ex.: une ville, une donnée statique). Utilisez des figurés classiques chaque fois que c'est nécéssaire (ex.: un triangle noir pour un sommet, un rond pour une ville). Retenez des formes géométriques simples (carré, triangle, cercle) plutôt que des figurés complexes (ex.: dessin d'un animal pour l'élevage). Utilisez des symboles de taille variable pour indiquer l'importance du phénomène représenté (mégalopole, grande métropole, ville plus petit) ou sa dynamique (croissance forte, moyenne, faible), en vous limitat à trois tailles pour chaque symbole de façon que la différence soit nettement visible. Jouez de couleurs différentes pour précser les phénomènes (croissance, stagnation, déclin; passé, présent, etc.).

Les figurés linéaires: ils servent à indiquer les flux ou les relations; ils se présentent sous la forme de traits (ex.: voies de communications) ou de flèches (ex.: commerce); ils doivent être lisibles pour ne pas être noyés dans le reste des informations; leur épaisseur varie selon l'importance des faits (traites plus ou moins épais ou couleurs plus ou moins vives); ne commettez pas de contresens visuel en figurant un fait secondaire ou passé, et mentionné comme tel dans la légende, sous la forme d'un figuré linéaire de couleur vive et de grande taille.


 

Dante